Constitution d’un comité d’action politique dans l’enseignement supérieur et la recherche à Montpellier.

Publié le par POI Montpellier

Constitution d’un comité d’action politique dans l’enseignement supérieur et la recherche à Montpellier.

 

Nous, doctorants, étudiants et personnels des universités et organismes de recherche Montpellierains, nous sommes réunis lundi 7 juin dans le cadre d’une réunion organisée à l'initiative du POI (Parti Ouvrier Indépendant) pour discuter de la situation politique.

 

Voici quelques extraits de notre discussion :

 

 

Al, CDD, militant POI : « Le troisième congrès du POI vient de se tenir, nous proposons d’amplifier la campagne contre la réforme constitutionnelle visant à y inscrire dans le marbre la lutte contre les déficits publics. Le problème est le consensus politique sur cette question. En France, il prend la forme de la liquidation des services publics, comme on le voit sur les universités avec Idex, la RGPP, etc. En Grèce, c’est un plan qui impose la privatisation de tout le pays. Il y a urgence à arrêter cette casse sociale

Ad, doctorant : « J’ai appris hier cette histoire de modification de la constitution. Comment peut-on manifester notre mécontentement, comment faire ? »

M, CDD : « Pour la plupart d'entre nous, on s'accorde sur un sentiment d'ignorance et d'impuissance. J’ai entendu parler de ceux qui se réclamaient du programme du conseil national de la résistance. C’est intéressant, mais que faire de concret ?Concernant l’union européenne, comment être contre, et être en même temps pour l’unité des peuples d’Europe ? »

Fa, maître de conférence : « J’ai découvert le projet réforme il y a 10 jours. Quelles sont les étapes, et comment peut-on contrer cela ? »

V, doctorant, militant POI : « V. Pécresse annonce des milliards pour les universités, alors que dans le même temps, 1,7 millions viennent à manquer dans le budget de l’UM2. Le projet Idex est là pour privatiser la recherche et organiser la réduction des crédits. Le problème est bien le consensus, il suffit de voir l’action des dirigeants locaux du PS pour mettre en place le projet Idex, contre A. Fraisse, présidente de l’UM3 qui s’y oppose ainsi que les personnels et certains de leurs syndicats ».

P, IT IRD: « La propagande est à tous les étages : présentation de la destruction de la Grèce comme une aide, stigmatisation des tunisiens comme une invasion. Le but est la liquidation des acquis de 1946 (D Kessler) et de contraindre les salaires européens en s'appuyant sur le Magreb et la fermeture des frontières.

Ce qui se passe en Grèce est très intéressant et important. Ils nous montrent, par leur sérieux, leur refus d'un affichage politique, l'ampleur des sujets abordés, qu'une expression populaire large est possible. Il faut s'inspirer des "comités de résistance" de 40, s'inspirer de ce qu'ont fait ces gens, du comment et du pourquoi. C'est le seul moyen de contourner le silence médiatique et d'agir

An, étudiante en Master, militante POI : « Concernant les propositions, nous en avons une, celle de s’organiser dans le cadre de comités d’action politique, contre la réforme constitutionnelle ».

 

 

Beaucoup d’autres choses ont été dites, au sujet de la rupture politique avec l’union européenne, de l’assemblée constituante, concernant les mobilisations en cours en Tunisie, en Espagne... Nous allons poursuivre la discussion. Mais nous avons pris une décision : nous constituer en comité de résistance politique :

 

- contre la réforme constitutionnelle,

- contre le consensus gauche/droite sur la « réduction des déficits publics »,

- contre Idex, pour la défense des universités et de toutes les disciplines,

- pour que la jeunesse ait un diplôme et un vrai travail, sous statut,

- pour engager le combat qui permettra que les jeunes et les travailleurs reprennent en main leur affaire et que les revendications soient satisfaites !

 

Nous proposons donc aux étudiants et aux personnels des universités et de la recherche de nous rejoindre dans ce combat. Notre comité est modeste, mais il a pour vocation à discuter largement avec les jeunes, travailleurs, militants de différentes sensibilités, pour préparer les conditions politiques du combat futur, comme l’a commencé en Europe la jeunesse espagnole.

 

Publié dans Universités

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