Marche unie pour l’interdiction des licenciements : je serai déléguée à la conférence du 5 septembre !

Publié le par POI Montpellier

« Marche unie pour l’interdiction des licenciements :

je serai déléguée à la conférence du 5 septembre ! »

 

« Je m’appelle Sophie et j’ai accepté d’être déléguée le 5 septembre à la conférence des délégués pour la marche unie pour l’interdiction des licenciements.

Vous avez  entendu parlé de cette conférence à la télé ou dans les journaux ?

Non , c’est normal, les grands médias ont décidé de boycotté cette initiative, ainsi que le rassemblement national du 3 octobre, premier pas pour aller vers la marche unie pour en finir avec les plans de licenciements.

Pourquoi un tel boycott ?

A l’heure où ces lignes sont écrites, les chiffres du chômage sont tombés : « Le taux de chômage, publié sur une base trimestrielle par l'Insee, a bondi de 1,1 point sur les trois premiers mois de l'année, à 8,7% en France métropolitaine. L'Insee s'attend à le voir grimper à 10,1% fin 2009 » (Afp, 26.08.09)

Ce sont les jeunes qui sont le plus touchés : 455 400 de la seule catégorie A (n’ayant eu aucun travail le mois dernier), +32,7% sur un an.

 Dans le département de l’Hérault, 77 400 personnes sont actuellement au chômage, 130 000 dans la région. Dans le même temps, on apprend :

- Dell : 110 licenciements

- Sanofi : 204 emplois menacés

- Shneider Electric : 380 licenciements prévus

- Bausch et Lomb : 40 licenciements

- Cameron à Béziers : 142 licenciements prévus

 Sans parler des  fins de contrats intérimaires, des CDD, des  licenciements en petit nombre que l’on apprend par hasard  (au GIHP, des menaces sérieuses chez Marionnaud)… tout cela dans un contexte de dégradation des conditions de travail, de démantèlement des conquêts collectives : code du travail, conventions, statut…

 

Je suis aide soignante au  CHU de Montpellier.

Conséquences des restrictions budgétaires : des lits et des services entiers fermés par manque de personnels. En psychiatrie, en gériatrie, partout,  les effectifs  réduits et le glissement de fonction remettent en cause gravement la sécurité des patients. Des salariés sont rappelés quotidiennement  sur leurs congés, les heures supplémentaires s’accumulent. Les listes d’attente pour avoir un rendez vous de consultation s’allongent, les hospitalisations ne sont plus possibles rapidement, le service des  urgences explose ! Les propres enfants du personnel sont accueillis dans une crèche neuve sans le personnel adéquat !

Partout, la question se pose : comment faire pour empêcher la catastrophe sociale qui s’annonce dans le pays ?

Les salariés réunis à Echirolles, qui ont proposé la conférence des délégués du 5 septembre, ont expliqué dans leur appel : « Nous sommes tous obligés de constater, alors que parmi les travailleurs cette proposition de marche unie pour l’interdiction des licenciements fait son chemin, les partis PC, PS, NPA, PG, LO, n’ont toujours pas décidé de répondre positivement à notre appel et de réaliser réellement, dans l’unité, la marche unie pour l'interdiction des licenciements. »

Ici aussi, dans l’Hérault, les partis qui sont sensés représenter les intérêts des travailleurs se refusent à faire la moindre campagne de mobilisation en faveur d’une marche unie.

Alors que le président du Conseil Général, André Vézinhet (PS), avait protesté à l’annonce des licenciements de Dell (entreprise qui avait perçu 760 000 euros de subventions pour « favoriser l’emploi »), il n’y a eu aucune réaction lorsque le plan est tombé, pas plus du côté des partis traditionnels (PS, PC), que de l’extrême gauche (LO, NPA), qui pourtant en ont bien parlé lors des dernières élections.

 Face à tous ces plans de licenciements, pourquoi ne pas engager le combat pour la marche unie ? Qu’est-ce qui vous retient, vous qui nous demandez nos voix avec tant d’insistance en période électorale ?

Alors oui, quand les salariés réunis à Echirolles affirme : « Si les dirigeants du PS, du PCF, du PG, du NPA, de LO, persistent, ne faudrait-il pas que nous organisions nous-mêmes une montée à Paris ? Cela constituerait un premier pas dans la préparation de la marche unie pour l’interdiction des licenciements qui doit être appelée dans l’unité des partis, et pour laquelle nous combattons plus que jamais », je réponds présent !

 Forte des plus de 800 signatures de travailleurs et jeunes réalisées sur Montpellier pour la marche unie pour l’interdiction des licenciements, je serais présente à Paris le 5 septembre.

A mon retour, je rendrais compte de ce qu’il s’est dit : regroupons nous pour discuter, échanger, et engager le combat afin que soit mis un terme à cette descente aux enfers pour nos vies et pour les générations qui arrivent sur le marché du travail et à qui on ne propose que  chômage et  précarité. »

 

Réunion de compte rendu de la conférence :

jeudi 10 septembre à 20h30 au bar le yam’s (2ème étage)

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