Communiqué POI Montpellier sur GAZA pour le samedi 17.01.09

Publié le par POI Montpellier

Partout en France des manifestations de masse pour arrêter tout de suite le carnage à Gaza !


Communiqué du POI - comité de Montpellier, samedi 17.01.09


L'assemblée générale du comité POI de Montpellier s'est réunie ce jeudi 15 janvier. Une discussion a eu lieu sur les manifestations contre les bombardements de Gaza.


Dans son édition du 16 janvier, le Midi Libre informe dans un article intitulé « la bande de Gaza "jouée" sur la Comédie » : « Les manifestations ne suffisent plus... le rassemblement prévu demain, à 17 h, prendra la forme du théâtre de rue. » Ce rassemblement est appelé par plusieurs organisations.


Nous étions 4 000 en manifestation dans les rues de Montpellier le 3 janvier. Nous étions 7 000 le 10 janvier, une semaine après, toujours en manifestation. A Paris, 100 000 personnes manifestaient également, du jamais vu depuis très longtemps pour une manifestation de solidarité avec la Palestine. Dans le monde entier, des manifestations monstres ont eu lieu, rassemblant jusqu'à un million de personnes dans certaines villes.


Dans les cortèges à Montpellier, les mots d'ordre scandés par les milliers de manifestants étaient les suivants : « Israel assassin, Bush complice, ONU complice, Union européenne complice, Kouchner complice et Sarkozy aussi », « levée du blocus de Gaza, halte au massacre des palestiniens », « nous sommes tous des palestiniens » « Palestine vivra, Palestine vaincra ».


Dans un communiqué, les 4 secrétaires du POI se sont adressés aux autres organisations dans ces termes :


« A l'heure où les bombardements contre Gaza se conjuguent à l'intervention militaire au sol, avec chars et bulldozers et où le bain de sang qui a déjà commencé menace de devenir un honteux bain de sang parmi la population civile,

A l'heure où l'Union européenne et le président Sarkozy parlant au nom de la France cherchent à occuper une place centrale sur la scène internationale,

Il revient au mouvement ouvrier français, conformément à toutes ses traditions de se dresser contre la barbarie et l'injustice. »


Le POI de Montpellier participera à toute manifestation avec son propre cortège, derrière les mots d'ordre de ces dernières manifestations, traduisant la solidarité ouvrière internationaliste, qui est la tradition du mouvement ouvrier contre les guerres et l'oppression des peuples.


A l'heure où :


- 1500 palestiniens sont déjà morts, dont la moitié de femmes, d'enfants, de vieillards

- l'armée fait pleuvoir des bombes, comme celles dites au « phosphore blanc », considérées même par l'ONU comme un crime de guerre, provoquant des brûlures sur tout le corps

- à Gaza, l'armée israélienne tire sur les ambulances et bombarde les hôpitaux

- 3 000 tonnes d'armes « made in USA » sont affrétées à destination d'Israël

- Israël interdit aux partis arabes de se présenter aux élections du 10 février prochain

- l'Union européenne, ONU, démocrates américains, Sarkozy et Kouchner sont complices


le comité POI de Montpellier ré affirme ses mots d'ordre et les exprimera à chaque manifestation :


-Arrêt immédiat de l'intervention militaire israélienne à Gaza !

-Levée immédiate du blocus de Gaza !

-Le peuple palestinien, comme tous les autres peuples,

a droit à la liberté, à la paix et à la justice !





Articles publiés dans le journal « INFORMATIONS OUVRIERES ».


Les initiatives de "paix" se succèdent... mais le massacre continue. « Les Etats-Unis s'abstiennent à l'ONU sur la résolution qu'ils ont eux-mêmes impulsée »



Mardi 6 janvier, à l'issue de la tournée de Nicolas Sarkozy au Moyen-Orient, ce dernier a présenté, en commun avec le président égyptien Moubarak, une « initiative de paix » franco-égyptienne.

Sarkozy insistant sur le fait que « les Egyptiens sont prêts à travailler sur la sécurité aux frontières, puisqu'une pression est faite pour qu'il n'y ait plus de roquettes qui partent de Gaza ». Et envisageant une intervention directe de l'Union  européenne pour « superviser » cela. Soutenant cette initiative au nom des Etats-Unis, la secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice,  précisait qu'« il doit y avoir une solution qui ne permette plus au Hamas d'utiliser Gaza comme rampe de lancement contre Israël. La solution doit empêcher un  réarmement du Hamas ».

Le lendemain, le porte-parole de l'armée israélienne déclarait que les opérations militaires cesseraient trois heures chaque jour, prétendument pour permettre  à la population de recevoir l'aide humanitaire. Décision commentée ainsi par une mère de famille de Gaza : « Nous avons trois heures par jour pour chercher de l'approvisionnement en eau et en nourriture,  pour chercher des nouvelles de nos familles et des disparus, c'est inhumain ! » Le même jour, le gouvernement israélien annonçait « prendre très au sérieux » la proposition franco-égyptienne... tout en annonçant le déclenchement de la « troisième phase » des  opérations militaires, c'est-à-dire l'assaut sur les villes et les camps de réfugiés de Gaza. Le Venezuela rompt ses relations diplomatiques avec Israël

Au même moment, au Conseil de sécurité de l'ONU, Kouchner, le Britannique Miliband et Condoleezza Rice font pression sur les pays membres de la Ligue arabe pour qu'ils adoptent une « déclaration non contraignante » apportant son soutien à Sarkozy-Moubarak. Jeudi 8 janvier, la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU est finalement adoptée par 14 de ses 15 membres... les Etats- Unis s'abstenant, après avoir mené campagne pour son adoption. Une façon de dire à Sarkozy, Kouchner, Moubarak et à la Ligue arabe de « faire le travail », pour notre part, nous gardons les mains libres. De son côté, le gouvernement israélien déclarait cyniquement : « L'armée continuera d'opérer. » Mais dans le monde entier, et d'abord dans les manifestations de protestation en Cisjordanie, des milliers de manifestants brandissaient drapeaux vénézuéliens et portraits du président Chavez, après que celui-ci eut ordonné, le 6 janvier, la rupture des relations diplomatiques avec Israël, déclarant que le Venezuela « s'est toujours opposé à l'antisémitisme comme à tout type de discrimination et de racisme », et dénonçant « l'horreur de la mort d'enfants et de femmes innocents ». Dominique Ferré



La question de Gaza n'est-elle pas une question internationale qui concerne tous les citoyens ?

L'offensive qui vise à communautariser la situation actuelle à Gaza n'a d'autre fonction que de chercher à diviser les travailleurs et la jeunesse.



Jacques Aboucaya, rabbin à Drancy, et Hassen Chalghoumi, imam de cette même ville, dans une interview commune au Parisien, ce 13 janvier, en appellent au président pour interdire « des manifestations qui provoquent les deux camps et favorisent les incidents ». Les deux camps ? Ainsi, il y aurait, d'un côté, le camp des « Arabes », et, de l'autre côté, le camp des  « Juifs » ? Curieuse démarche et inquiétante demande. Depuis quinze jours, se multiplient les appels à ne pas transposer « ce conflit en France »,  comme si, au contraire, onc herchait à pousser au conflit entre « Juifs » et « Arabes ». Certains proposent aussi d'interdire aux élus de participer aux manifestations en soutien à Gaza pour ne pas alimenter l'antisémitisme. près Libération, Le Monde, Le Figaro, Le Parisien de ce jour consacre sa « une » et son ouverture à cette même question. Il rapporte des faits : bombage d'une synagogue à Schiltigheim, cocktails sur la synagogue de Toulouse, tabassage dans le XVIe arrondissement de Paris de deux jeunes maghrébins par un groupe de la Ligue de défense juive... Que cherche-t-on et où veut-on emmener ce pays ? Les massacres à Gaza ne sont pas un conflit entre « Juifs » et « Ara - bes ». C'est une question qui relève de la situation politique mondiale impulsée sous l'égide de l'impérialisme américain et conduisant à la dislocation des nations et des peuples. C'est la tradition du mouvement ou - vrier d'avoir été aux côtés des républicains espagnols contre Franco avant-guerre, des Juifs contre le nazisme, de la lutte contre la guerre coloniale en Algérie, du combat contre la guerre au Vietnam, de la lutte contre la guerre dislocatrice en Yougoslavie, du combat contre les deux guerres du Golfe en Irak, et aujourd'hui de l'Afghanistan. La question de Gaza n'est-elle pas une question internationale qui concerne tous les citoyens, quelle que soit leur « ori gine », leur « religion »...

Une atteinte à la démocratie

Pourquoi veut-on enfermer des citoyens dans de prétendues communautés qui viseraient à les représenter en totalité ? Avec ce même  raisonnement, faudrait- il interdire les manifestations de Juifs israéliens qui, en Israël même, manifestent pour la paix et l'arrêt des massacres ?

Pourquoi ce qui se passe à Gaza aujourd'hui et qui relève des mêmes problèmes devrait-il être traité différemment ? Prétendre interdire aux organisations ouvrières de manifester sur cette question, c'est une atteinte à la démocratie et au droit à l'organisation. Faudrat-il demain également inter dire les grèves dans les usines en difficulté financière, la grève aux fonctionnaires sous prétexte qu'ils sont employés parl'Etat, et bien d'autres choses que l'on peut imaginer ? Ainsi, les représentants de la Sainte Eglise catholique et romaine, qui considèrent que « l'avortement est un crime », seraient-ils légitimés à demander l'interdiction  de manifester pour dé - fendre le droit à l'avortement...

Et quoi encore ? L'offensive qui vise à communautariser la situation actuelle à Gaza n'a d'autre fonction que de chercher à diviser les travailleurs, la jeunesse, la population pour faire passer tous les plans destructeurs, à l'échelle mondiale comme dans ce pays. Lucien Gauthier.

 

 





Publié dans Internationalisme

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